Les étrangers de retour dans les stations, les Français en masse dans les parcs et la crise sanitaire qui semble déjà loin pour la Compagnie des Alpes… Ce mardi, l’opérateur français de loisirs publie son chiffre d’affaires sur l’exercice 2022/23. Et pour la première fois dans l’histoire du groupe créé en 1989 et détenu à 42,4 % par la Caisse des Dépôts et Consignation, les recettes dépassent le milliard. 1,125 milliard de chiffre d’affaires plus exactement, soit une hausse de 17,4 %.
Des résultats exceptionnels malgré le manque de neige
Les trois métiers de la CDA portent ces résultats exceptionnels à commencer par le premier, sa raison d’être, le secteur des stations de montagne. Dans un hiver marqué par un manque de neige pas vu depuis 60 ans à moyenne altitude, ses dix domaines haut perchés ont généré 12,5 millions de journées skieurs soit 1,8 % de mieux quand la destination a perdu 5 % de fréquentation. Ce qui s’est traduit par une hausse de recettes de 7,8 %. La croissance du chiffre d’affaires est également portée par l’augmentation de 6 % du revenu moyen par journée-skieur qui reflète la répercussion partielle de la hausse des coûts de l’électricité sur le prix des forfaits. Sur l’été, la CDA relève le dynamisme de son agence Évolution 2 qui progresse grâce au succès des activités outdoor (rafting, vélo, canyoning, parapente et escalade).
La CDA est portée par ses parcs de loisirs
Mais depuis deux ans ce sont bien ses 12 parcs de loisirs qui génèrent le plus de revenus. Un métier dans lequel elle s’est diversifiée au mitan des années 2000 et qui concentre plus de 46 % de son activité soit 525,9 M€. Et la progression est inédite, 12 % de mieux qu’en 2021/22, entre une hausse de 5,2 % des entrées (10,6 millions de visites), pour une clientèle plus dépensière (+7 %). Noël et Halloween cartonnent et certains sites ont battu des records. Le Parc Astérix, avec 2,81 millions de touristes, est le deuxième en France derrière Disney. Petit bémol, l’été dernier a été en deçà, avec 2 % de moins de visites qu’en 2022 (+3 % en recettes), pénalisé par les épisodes météo entre orages et canicules, qu’un mois de septembre record n’a pas compensé.
